savioz fabrizzi architectes
savioz fabrizzi architectes
nouvelle construction du refuge des bouquetins, évolène, concours
maître de l’ouvrage : section val de joux, club alpin suisse programme : nouveau refuge 20 places dates : concours 2024
intégration paysage / concept
dans cet environnement préservé, l’objectif est de minimiser l’impact de l’intervention humaine. pour limiter les surfaces de sol retravaillée, le nouveau refuge s’implante sur l’ancien, profitant de ses fondations, le bâtiment est décollé du sol, pour des raisons structurelles, mais aussi pour exprimer son implantation légère et probablement temporaire à l’échelle de la géologie du site. à l’image du bâtiment actuel, le nouveau refuge a une forme concentrique, au caractère unique, exprimant par sa forme sa situation de seul un point habité sur des kilomètres à la ronde. sa position et sa verticalité lui donne l’image d’un phare dans le grand paysage. le volume positionné à la cassure de la pente reconnaît la crête de la moraine montant de l’ouest et se connecte au plat existant, rare et précieux dans ce contexte et pouvant être utilisé comme espace de repos, espace de travail ou d’héliport… nous comprenons la nostalgie des gardiens qui souhaitent garder leur ancienne demeure, mais mouvoir ce bâtiment serait disproportionné par rapport à sa substance. le déplacement serait plus coûteux qu’une construction neuve et assurément beaucoup plus coûteux sur le long terme en coûts d’exploitation, pour un confort moindre et une intégration difficile. nous avons fait de choix de grouper tout le programme dans un bâtiment unique, tout en gardant un fonctionnement indépendant des gardiens. économie des ressources en construction
pour un chantier en haute-altitude, l’impact des transports est très important et il est directement lié aux poids des matériaux. nous avons opté pour un système constructif ultra simple en limitant les couches et ‘’les poids morts’’ (pas de doublages, pas revêtements ajoutés…) à l’image de la composition de façade formé de deux éléments seulement, la structure en sapin multiplis de 6cm d’épaisseur qui fait aussi office de revêtement intérieur et l’isolation de façade en liège expansé de 20 cm,
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matériau entièrement naturel issu de chêne liège avec des bonnes caractéristiques d'isolation et en était imputrescible sans nécessiter de protection même si il doit passer 6 mois sous la neige. quelques exemples de réalisations en lièges, une matière parfaitement imputrescible (anciennement utilisée pour des isolations contre murs enterrés) et dont l’intérêt récent pour les matériaux naturels l’a remis en lumière et qui semble particulièrement adapté à ce projet. la légèreté de la construction nécessitera un lestage pour contrer l’effet de la sussions du vent, pour éviter de les transporter cette charge, ce lestage sera composé de pierres prises sur le site. pour assurer une bonne étanchéité à l’air les ouvertures sont traitées avec soin. les fenêtres ouvrantes sont des fenêtres de toiture (velux) posées en vertical, système offrant un serrage des joints très efficace,
de plus l’ouverture à rotation ainsi que le cran de ventilation permet de ventiler même l’espace même par mauvais temps. la grande fenêtre au sud est un vitrage fixe (système de poteaux-traverses bois). les matériaux de démontages des refuges actuels, principalement du bois, seront découpé sur place pour être utilisé comme combustible dans le nouveau refuge, permettant ainsi de valoriser ces éléments tout en économisant des vols de ravitaillement durant pour plusieurs années. les matériaux nécessitant un recyclage en plaine, seront descendu en contre-rotation lors du montage. économie des ressources en fonctionnement pour limiter les pertes thermiques, en plus d’une bonne enveloppe thermique, le rapport de forme est déterminant. l’optimal théorique est un volume en forme de sphère qui offre une contenance maximale pour une surface d’enveloppe minimale. afin de profiter des gains solaires thermiques tout en limitant les pertes par rayonnement il faut largement ouvrir la façade sud (entre 30 et 50%) et peu d’ouvertures sur les autres orientations.
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notre volume s’approche ces règles en offrant un volume très compact, peu vitré sauf en orientation sud où il dispose d’un grand capteur solaire. la toiture est conçue comme un système de rétention de neige, avec plus de 50% des précipitations annuelles sous forme de neige, en toutes saisons il est possible de maintenir cette neige sur la toiture, protégée du vent par les acrotères, afin de disposer d’une réserve d’eau potable. en saison froide, cette couche de neige améliorera sensiblement le coefficient thermique de la toiture. les deux cuisinières à bois restent les producteurs de chaleur principaux. un petit radiateur pourrait être placé dans l’espace principal afin de diffuser les surplus de productions des capteurs photovoltaïques (qui serait perdu sinon). pour les mois d’été par beau temps, le photovoltaïque produira probablement suffisamment pour chauffer une plaque à induction qui pourrait servir à la cuisine et ne nécessitant ainsi pas la mise en marche du chauffage à bois, économisant ainsi un combustible précieux.
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